Mindbug : 3 conseils pour débuter !
Il arrive dans quelques jours : le très attendu Mindbug sera sur les étals de vos ludicaires favoris dès ce vendredi, et voici quelques pistes pour vous lancer dans vos premières parties en toute confiance (même si la confiance, c’est comme tout, ça peut se mindbugger rapidement).
Rapide, profond, épuré, accessible et complexe, Mindbug est clairement l’un des jeux événements de ce début d’année. Sur la forme, il se présente comme un jeu d’affrontement 2 joueurs, d’apparence classique. Pas de construction de deck toutefois : la mise en place consiste à piocher 10 cartes par joueur et à écarter les autres pour l’ensemble de la partie. Chaque joueur pioche ensuite une main de 5 cartes pour que les hostilités puissent commencer : difficile de faire plus simple.
Un tour de jeu rapide et fluide
À son tour, un joueur peut faire l’une de ces deux actions : jouer une créature en la plaçant devant lui, ou attaquer son adversaire avec l’une de ses créatures déjà en jeu. Et… c’est tout. Soit l’on met un monstre en jeu, soit on attaque avec, pas plus compliqué que cela, comme vous l’aurez constaté. Pas de terrains, pas d’événements, pas de mana, pas d’énergie, pas de combos à associer… juste une carte que l’on va jouer, poser devant soi, et attaquer avec.
Et là, du coup, vous vous demandez où est l’astuce, et pourquoi ce jeu impressionne autant les joueurs depuis qu’il s’est fait connaître.
« Ta carte est MA carte ! »
D’accord, admettons que je ne vous aie pas tout dit. Lors de la mise en place, en plus de vos 3 Points de vie réglementaires, vous obtiendrez également deux Mindbugs, c’est-à-dire deux cartes posées sur votre zone de jeu. Ce ne sont pas des créatures : vous ne pourrez jamais attaquer avec. Mais ce que vous allez faire avec est bien pire…
Votre adversaire veut mettre en jeu une créature qui vous semble trop puissante ? Alors, utilisez l’un de vos Mindbugs. Et qu’est-ce qu’un Mindbug, du coup ? Oh c’est très simple, c’est une carte qui vous donne le droit de prendre une créature que l’adversaire vient de jouer et de l’ajouter définitivement à votre propre camp. Comprenez bien que son effet s’active, et que la carte restera à vous jusqu’à la fin de la partie. Et vous réaliserez alors que même la pioche la plus heureuse ne vous garantit pas la victoire, puisque vos propres créatures bien aimées risquent à tout moment de se retourner contre vous en rejoignant le camp de l’ennemi.
La bonne nouvelle, c’est que vous disposez de deux Mindbugs. La mauvaise, c’est que votre adversaire aussi.
Vous allez donc jouer des créatures, attaquer, mais aussi voler les créatures de votre adversaire et vous faire voler les vôtres, dans un climat à très haute tension de défiance et d’invectives. Le vainqueur est bien évidemment celui qui fait tomber les points de vie de son adversaire à 0. Et son moral aussi, si possible.
Et pour vous aider dans vos premières parties, voici quelques petits conseils tactiques de bon aloi :
#1 – Mindbug est un avant tout un jeu de timing et de bluff
C’est un détail qui semblera évident pour beaucoup, mais il faut le préciser ici encore. Tout simple et accessible qu’il soit, Mindbug est en réalité un terrifiant jeu de bluff, dans lequel il faut tout faire pour que votre adversaire s’empare des créatures qui vous intéressent le moins afin de vous prémunir contre tout parasitage de votre stratégie de jeu. Dans Mindbug, l’équilibrage se fait par la capacité des joueurs à se voler leurs cartes, donc prenez le temps d’analyser un peu ce que vous avez en main, car les effets des créatures sont souvent bien plus importants que leur puissance brute. Certaines créatures fonctionnent très bien ensemble, et il serait dommage qu’une carte dont l’effet permet de déclencher votre stratégie soit soudain kidnappée par l’adversaire. A vous de lui faire croire qu’une créature n’a aucun intérêt pour vous alors qu’elle est capitale pour votre assaut final. Bref : mentez, simulez, bluffez, et tentez au contraire de vous emparer des pièces maitresses que votre adversaire veut mettre en jeu.
#2 – Connaissez les effets des cartes
Dans Mindbug, il existe en tout et pour tout 5 mots clefs à connaitre pour savoir comment vos créatures vont interagir entre elles et contre votre adversaire. Il faut les connaître, et vous verrez que cela ira vite :
- Furie
Une créature avec le mot-clef Furie peut attaquer une seconde fois dans le même tour si elle ‘na pas été éliminée lors de sa première attaque. En gros, vous avez affaire à un monstre relativement énervé, qui aime bien profiter de son élan pour coller un second bourre-pif, bim. Très pratique pour faire le ménage dans les créatures de l’adversaire !
- Chasseur
En temps normal, lorsqu’une attaque est déclenchée, le joueur défenseur choisit avec quelle créature il souhaite se défendre. Mais une créature avec le mot-clef Chasseur peut attaquer spécifiquement la créature adverse de son choix. Très pratique pour dégommer une créature adverse qui vous enquiquine, à commencer par les Furtifs.
- Furtif
Une créature furtive ignore les créatures adverses pour attaquer directement le joueur. Ce dernier ne peut se défendre qu’avec une carte qui possède également le mot-clé « furtif ».
- Coriace
Une créature coriace est, comme son nom l’indique, coriace. Cela signifie qu’elle peut encaisser deux dégâts avant de succomber.
- Venimeux
Une créature venimeuse est perfide dans le sens où elle détruit toujours la créature ennemie, même lorsqu’elle perd un combat. Très amusant d’attaquer avec lorsque votre adversaire doit sacrifier des grosses cartes bien balaises.
#3 – Ne jouez PAS vos cartes !
Okay, ce conseil peut sembler stupide dans la mesure où l’on est dans un jeu de cartes dans lequel il est obligatoire de jouer ou d’attaquer à chaque tour, mais derrière cette taquinerie se pose en réalité une vraie réflexion.
Votre instinct vous incite à jouer vos cartes pour anéantir l’adversaire, c’est bien normal. Mais à chaque tour de jeu, posez vous la question qui tue : « suis-je en mesure d’encaisser l’effet de cette carte si elle devait se retourner contre moi ? »
Prenons un exemple tout bête : « aucune carte furtive ni chasseur n’est en jeu, je m’apprête à jouer une créature furtive« . Bah si je n’ai ni chasseur, ni autre carte furtive en main, je cours au désastre, car mon adversaire va tout simplement mindbugger ma créature et me pilonner avec, me laissant sans défense. Alors que, dans les faits, rien ne m’oblige à la jouer, et il serait sans doute préférable de jouer autre chose, et d’inciter mon adversaire à dépenser ses mindbugs sur des cartes qui me feront moins mal si elles sont jouées contre moi. Apprendre à jouer à Mindbug, c’est apprendre aussi à ne pas mettre certaines cartes en jeu, à se montrer patient, et ne pas prendre de risques inutiles.
Et voilà, c’était trois petits conseils pour débuter. N’oubliez pas que le jeu est très accessible, et que vous découvrirez progressivement sa finesse au fil des parties. Mais surtout, prenez le temps d’envisager les possibilités qui s’offrent à vous, avant de jouer. C’est un peu comme au échecs, il est inutile de jouer une pièce qui ne manquera pas d’être prise… sauf si c’est pour faire tomber votre adversaire dans un piège plus grand encore !
A vos cartes : Mindbug sort vendredi !