Après Onirim, Sylvion, Castellion, Nautilion, Aerion et Stellarion, voici que nous arrive Cyberion, 7e jeu de l’Onivers édité chez Inpatience. Pour cette belle occasion qui ne manquera pas de ravir les amoureux de l’Onivers, saga solo/coop lancée en 2010, nous avons donné la parole à l’auteur/éditeur Shadi Torbey !

– Bonjour Shadi ! Cyberion arrive dans nos boutiques dans quelques jours. Peux-tu nous donner le contexte du jeu en quelques mots ?

Cyberion est né de la convergence de deux idées: d’une part créer un jeu de suite de cartes avec des pouvoirs dans tous les sens (genre un Onirim dont toutes les cartes seraient des Clés), d’autre part d’un début de réponse à une interrogation qui m’a longtemps taraudé: pourquoi les jeux online de type Hearthstone sont-ils si addictifs ? 

Mon élément de réponse est que ces jeux nous donnent en permanence de petites récompenses (or, cristaux, poussière magique, etc…) quand nous jouons/ouvrons l’app/gagnons un nombre x de parties; récompenses qui nous permettent d’acquérir des cartes, avec lesquelles nous jouons encore plus… c’est jouissif et dangereusement addictif.

Je voulais voir s’il y avait moyen de transposer ce système de ‘récompenses’ dans le cadre d’un jeu de l’Onivers.

La combinaison de ces deux pistes a donné Cyberion: réparer les machines est le but du jeu, mais va aussi nous donner de quoi acheter des améliorations, qui vont nous permettre de nous attaquer à des machines plus difficiles, etc…

– Sur un plan « mécanique », Cyberion est un jeu de gestion de main dans lequel il faut utiliser ses robots pour effectuer des actions de réparation ou déclencher des effets. Pourrais-tu décrire à quels choix sont soumis les joueurs, en cours de partie ?

Il faut donc réparer 25 machines, qui demandent chacune des robots spécifiques; mais comme chaque robot présente deux caractéristiques (taille et type) il y a déjà un choix de type ‘à quelle machine consacrer ce robot?’. De plus chaque robot a un pouvoir spécial (qui dépend de son type), ce qui ajoute le dilemme: ‘utiliser un robot pour réparer ou pour son pouvoir’? Et enfin, les pouvoirs ne sont pas gratuits: il faut les acheter en dépensant les cartes Machine acquises (le système de récompense que j’évoquais plus haut), qui sont souvent limitées; il faudra donc décider dans quel(s) pouvoir(s) investir, et s’il vaut mieux pousser à fond peu de pouvoirs, s’offrant des effets puissants mais rares, ou s’ouvrir plus de possibilités, ce qui aura pour conséquence d’être plus souple mais parfois moins efficace.

– Comme toujours dans l’Onivers, Cyberion est un jeu solo / coopératif. Est-ce une configuration de jeu qui te tient à cœur ? Est-ce qu’Inpatience pourrait à l’avenir éditer des jeux compétitifs ?

La ligne éditoriale d’inPatience est de proposer des jeux dont la version solo est très ‘favorable’ -autrement dit, si l’on voit inPatience sur la boîte, on sait que c’est bien jouable en solo, et qu’il ne s’agira pas d’une version ‘plaquée’ (ou simplement sous-optimale). Pour le reste tout est ouvert, et nous n’excluons pas de publier un jeu compétitif si sa version solo est fantastique -mais en général c’est plus ‘organique’ pour un jeu d’être solo+coop que solo+ compétitif (même s’il y a quelques exceptions).

– Les illustrations d’Elise Plessis sont toujours aussi incroyables et Cyberion nous plonge dans un fantastique univers mécanico-onirique. Comment se passe une collaboration avec elle ? 

Merveilleusement bien, depuis presque 15 ans. Là nous terminons la deuxième édition revue et augmentée de Urbion (prévu pour Essen 2024). Pour moi c’est toujours un cadeau de recevoir ses dessins -et dans ce cas précis c’était un ‘retour au sources’ mais avec toute l’évolution et la maturité artistique de plus de 10 ans -un vrai régal!

– Le petit flyer dans la boîte de Cyberion tease les deux prochains jeux de l’Onivers, avec Ultimion, un nom particulièrement évocateur pour le dernier titre… Allons-nous assister au dénouement de cette incroyable épopée ludique, initiée depuis près de 15 ans ?

En tous les cas Ultimion sera la fin de la saga sous la forme que nous connaissons (ce format et cette présentation de boîte, jouable à 1 ou 2, avec une figurine…). Il n’est pas exclu de revenir à l’Onivers ultérieurement (il n’a pas livré tous ses secrets…) mais ce sera d’une autre façon…

J’aime beaucoup (c’est probablement un peu contradictoire) quand les grandes épopées littéraires/cinématographiques/télévisuelles savent se terminer à temps… tout en laissant des éléments ouverts pour une éventuelle spin-off ou une revisite quelques années après.