On joue avec les voisins à… Spicy
En ce moment, à la faveur des apéros, je fais découvrir beaucoup de jeux à mes voisins. Comme c’est l’offre Mini Games en ce moment, je profite des rencontres de quartier pour venir avec quelques boîtes sous le bras et profiter du soleil couchant pour faire découvrir des jeux qui me tiennent à cœur. Comme dans toute réunion de voisinage, le public est très varié. La plupart des gens ne connaissent que très peu le jeu de société, et s’en effraient même rapidement si vous vous pointez avec votre grosse boîte du Dilemme du Roi.
Et ce qui est chouette avec les Mini Games, c’est justement qu’ils ne font pô peur. On les ouvre presque spontanément, comme un paquet de crackers, et on déguste les règles avec un verre bien frais.
Spicy : un jeu idéal pour des non-joueurs ?
Je ne savais pas trop par quoi commencer cette série de présentations, alors j’ai volontairement cherché la simplicité et le fun collectif, avec Spicy. Il y a déjà eu un émerveillement général au vu des balles cartes dorées (un effet ultra stylé au soleil couchant), et l’explication des règles ne m’a guère pris plus de quelques secondes. « C’est un jeu où il faut mentir et ne pas se faire choper ». Il y avait des enfants avec nous, et il est toujours amusant de voir que certains étaient horrifiés par le concept, alors que d’autres en jubilaient d’avance.
Des règles si simples, si fluides !
Pour ceux qui ne connaitraient pas Spicy, l’idée est simple. Vous avez des cartes avec des valeurs allant de 1 à 10, réparties en 3 couleurs : piment, wasabi ou poivre. Un premier joueur poste une carte face cachée et annonce une valeur et une épice. Par exemple : « 1 piment ». Notez que, comme la carte est jouée face cachée, il peut très bien raconter n’importe quoi. Les joueurs suivants, chacun leur tour, posent également une carte face cachée, et doivent annoncer une valeur supérieure à la carte précédente, tout en restant dans la même épice. (et là aussi, comme tout le monde joue ses cartes face cachée, chacun peut mettre complètement autre chose).
Les cartes s’empilent ainsi jusqu’à ce que l’un des joueurs décide que ça suffit comme ça, et mette sa main sur le paquet, accusant alors le joueur précédent d’avoir menti. Mais attention, il devra déclarer si le mensonge porte sur la VALEUR de la carte ou sur L’EPICE.
Autrement dit : si j’annonce un 5 wasabi tout en posant un 2 wasabi, j’ai clairement menti. Mais si le joueur qui tente de déjouer mon bluff annonce que je mens sur le wasabi, il en sera pour ses frais.
Le but du jeu est de marquer le plus de points possibles, et les points sont remportés :
- soit en vidant sa main
- soit en déjouant un bluff
- soit en se faisant attaquer à tort
Du coup il est possible de tenter plusieurs stratégies : mentir seulement quand on ne peut pas faire autrement (même s’il est toujours possible de passer et de piocher une carte), mentir tout le temps sauf sur les points critiques (les poses des cartes 10, par exemple), compter les cartes et les épices, y aller au culot ou à l’instinct, et tenter de mixer un peu le tout pour voir ce que ça donne. 6 cartes de variantes sont même incluses dans le jeu pour des parties toujours plus variées, mais je ne les ai pas sorties pour cette première rencontre.
Les réactions !
Le jeu a fait l’unanimité autour de la table, surtout auprès des non-joueurs. Le jeu permet en outre de jouer jusqu’à 6, ce qui est parfait pour ce type de soirée. Tous ont apprécié la très grande accessibilité des règles associée à la grande beauté des cartes. Et tous se sont sentis particulièrement valorisés par le jeu. Il y a en effet un côté très gratifiant à débusquer un bluff, ou à parvenir à passer un 8 de poivre en disant « 3 wasabi » d’une voix claire. La qualité des cartes dorées font également de Spicy un jeu « à part ». Ce n’est pas un jeu d’apéro « basique », aux cartes trop fines et aux illustrations quelconques que l’on oublie volontairement dans sa résidence de vacances, à moitié plié et plein de sable. Tout au contraire, c’est un jeu dont on a envie de prendre soin, car on sait qu’il aura autant sa place sur une table de jardin que sur la grande table du salon, un après-midi d’hiver, joué avec un thé chaud.
Denis« C’est vraiment prenant, on tente de lire dans les yeux de l’autre… et on se trompe presque tout le temps. Mais quand on chope un menteur, quel plaisir ! »
Les enfants, quant à eux, se divisent clairement en deux catégories. Pour certains, surtout avant 9 ou 10 ans, mentir « pour jouer » est impossible (et c’est très bien, hein, ne changez pas les amis) et leur plaisir de jeu est donc évidemment plus restreint (même si un enfant de 8 ans s’est beaucoup amusé avec nous, sans jamais mentir – ou presque). Pour les enfants un peu plus grands (ou plus roublards) le jeu est une merveille, qui les libère d’un simple jeu de « menteur » beaucoup plus binaire.
Dans tous les cas, petits et grands m’ont demandé de ramener le jeu à la prochaine occasion, et nombreux sont ceux qui m’ont demandé « où le trouver ». Une belle soirée pour tous avec Spicy dont on aura fait tourner, mine de rien, une petite dizaine de parties !
Une jolie soirée donc… à voir ce que je trouverai pour la prochaine !
Olivier_by_IELLO