Mon père, ce héros (ou pas !)
Dimanche, ce sera donc la fête des pères, des papas, des darons, des vieux, des padres et autres papounets d’amour.
Certes je pourrais vous tartiner quelques lignes en mode « voilà ce qui ne manquera pas de faire plaisir à votre papa, ruez-vous dans vos meilleures boutiques toussa toussa », et il n’y a pas trop de doutes sur le fait que mes choix perspicaces et judicieux ne manqueraient pas d’illuminer sa journée, en tout cas davantage qu’une cravate bicolore ou qu’un bon-cadeau pour un stage de parapente qu’il ne manquera pas d’oublier dans un tiroir.
Mais non, je ne me risquerai pas à cette fantaisie, et j’ai une excellente raison pour cela : je suis papa.
Oui oui, j’ai moi-même succombé aux charmes de la paternité, et j’assume avoir contribué à arrivée au monde de deux bestioles (plutôt charmantes, j’avoue, mais c’est l’ADN de leur mère) âgées de 5 et 8 ans. Donc autant vous dire, les amis, que plutôt que de me casser la tête à essayer de deviner ce qui pourrait plaire à VOTRE papa, j’aime autant vous informer de ce qui me plairait A MOI, vu que je suis le principal concerné.
Et là, je sais ce que vous allez vous dire, vous allez vous draper d’un voile défensif de bon aloi pour vous protéger contre mes suggestions saugrenues, genre : « ah oui, fatalement, il va nous vendre de l’Unmatched et du Downforce, parce que ce sont bien des trucs de papas, ça. Ou alors il va prendre le contrepied des images de papas velus et nous proposer du Tussie Mussie ou de l’Hanamikoji pour se donner un style relax et décalé, mais on va le voir venir, ce sacripant. ».
Eh bien non.
Rien de tout cela, promis.
Si je devais choisir un cadeau idéal, en tant que papa, vous savez ce que je demanderais à mes enfants ?
Du temps.
Du temps de jeu, plus précisément. Se lancer enfin dans cette campagne de Robin des Bois que l’on remet toujours à plus tard. Ou dans cette enquête des Animaux de Baker Street que j’ai tellement envie de partager avec mes enfants… Voilà ce que j’aimerais, du temps de jeu, en coop’, sur un jeu que l’on se promet de faire depuis des semaines et des mois, mais qui reste à quai pour plein de très mauvaises raisons de manque de temps, de petits drames quotidiens ou de séjours prolongés en Hyrule.
Et je pense que je ne suis pas le seul papa dans ce cas, les amis. Rien à faire d’un bon d’achat pour piloter une Ferrari sur un tour si je ne peux partager cette sensation avec personne. Rien à faire d’un nécessaire de pêche ou de bricolage si ce sont des choses que je ne peux pas partager avec mes merveilles.
Donc si vous êtes un peu comme moi, le meilleur cadeau que l’on pourrait nous faire, c’est de nous accompagner dans une pièce avec un jeu mis en place sur une large table, avec les enfants autour. Et peu importe le nom du jeu et le logo de l’éditeur, en vrai. L’important, c’est le temps, le plaisir de couper court aux routines tristounettes du dimanche et du coma d’après-midi sur Netflix, pour se donner du véritable temps d’émotions partagées.
Et que ce soit du coopératif, du compétitif, du deckbuilding, du roleplay ou des baffes entre monstres géants, qu’importe ! L’important c’est le temps, ensemble, et le souvenir des parties, forcément épiques, qui deviendront des moments précieux au sein de notre mémoire vacillante.
Donc voilà… Je n’ai pas en stock LE jeu incontournable qui plaira FORCÉMENT à votre papa, mais je vous assure que ça n’a aucune importance, finalement. Trouvez le temps de jouer avec lui, de lancer une campagne ou de cumuler plein de petits jeux et vous verrez qu’il n’y aura pas de plus beau cadeau… pour lui comme pour vous.
Bon dimanche à tous !
Olivier_by_IELLO